Safe and Sound – son nouvel album où l’on croise notamment Delgrès, Arthur H, Piers Faccini ou Anne Paceo – se pare aussi d’accents touareg, blues et rock dans une ambiance mystique. Il en émane une transe harmonieuse qui prend tout son sens sur scène. En effet, les chansons d’Awa ne s’écoutent jamais aussi bien qu’en concert. Pour en saisir la vérité profonde et la rare sensibilité, il faut voir la générosité et la passion avec lesquelles la chanteuse – par ailleurs comédienne – incarne sa musique. Il faut voir la chorégraphie naturelle des mains, des gestes et des mouvements. 

Avec la douceur et la profondeur de sa voix – entre Nina Simone, Sade et Tracy Chapman –, l’artiste invoque une magie unique, faite de bienveillance, d’optimisme et de foi dans l’humanité. Ses chansons, portées par un quartet qui se met à l’unisson de sa puissance élégante, prennent vie, faisant se lever le public. On ne sort pas d’une telle rencontre sans se sentir à la fois apaisé et énergisé par le réconfort d’une émotion sincère.

Tarif: C

Trois voyelles et deux consonnes, comme une unité suave et chantante : le nom d’Awa Ly est déjà une harmonie, une vocation musicale. Enfant, Awa chantait par instinct, par un ordre naturel, et ne pensait pas en faire sa profession. L’idée s’est imposée plus tard, alors que la jeune femme semblait promise à une brillante carrière de productrice. On ne triche pas avec sa destinée : de même qu’Awa, écoutant son cœur, avait quitté la France pour s’installer à Rome, elle n’hésitera pas à s’engager pleinement dans une voie artistique. Comédienne à l’occasion, elle décide de se consacrer entièrement à la musique et enregistre, en 2014, un premier EP intitulé Awa Ly. Son mélange de folk, de jazz et d’emprunts aux musiques du monde séduit, en France comme en Italie, et les concerts s’enchaînent. Après une résidence au Sunset, l’un des clubs de jazz les plus importants de Paris, elle s’engage dans un nouveau processus créatif qui aboutit à la sortie, en 2016, de l’album Five and Feathers, réalisé par Jean Lamoot et Pascal Danaé (Rivière Noire, Delgrès...). Interprété en anglais, porté par le single Here (enregistré avec le chanteur Faada Freddy, comme elle d’origine sénégalaise), ce disque permet à la chanteuse d’effectuer une tournée de plus de 100 dates passant par l’Allemagne, l’Italie, le Sénégal, le Maroc et le Cap- Vert, sans oublier la France, avec un Café de la Danse intense dont chaque spectateur se souvient encore. Attentive à son public et aux énergies qui se communiquent des musiciens aux spectateurs, Awa fait preuve sur scène d’une générosité et d’une passion auxquelles nul ne peut résister.

Chant : Awa Ly 

Guitare : David Remy

Basse : Clément Landais

Batterie : Ismaïl Nobour

Claviers : Nirina Rakotomavo

Son : Ludovic Joyeux

Management : Matthieu Remond

Production et Booking : Christophe Spagnuolo

Régisseur de production : Domitille Trey

Production : Zamora Prod

Ses chansons abordent le thème du rêve, du fantasme, de l’invisible au moyen de paroles et de rythmiques transes et hypnotiques. Dans une période qui, plus que jamais, nécessite une pensée de la guérison, Awa Ly interroge la possibilité de créer du commun et de penser la tolérance par le biais des contes et des sonorités.

France Culture