CLÔTURE DE L’AMOUR
PASCAL RAMBERT
Un couple face à face, l’amour en éclats. Dans Clôture de l’amour, Pascal Rambert orchestre une séparation implacable où le langage, acéré et impitoyable, devient le dernier champ de bataille. Un duel verbal intense, porté à sa création par l’interprétation magistrale de Stanislas Nordey et Audrey Bonnet.
CLÔTURE DE L’AMOUR
PASCAL RAMBERT
Un couple face à face, l’amour en éclats. Dans Clôture de l’amour, Pascal Rambert orchestre une séparation implacable où le langage, acéré et impitoyable, devient le dernier champ de bataille. Un duel verbal intense, porté à sa création par l’interprétation magistrale de Stanislas Nordey et Audrey Bonnet.
Présentée pour la première fois en 2011 au Festival d’Avignon, Clôture de l’amour est une œuvre-manifeste du théâtre contemporain. Pascal Rambert y met en scène deux amant·es en pleine rupture, livrant deux monologues successifs où les mots claquent comme une déflagration. L’un quitte. L’autre encaisse, puis répond. Pas de dialogue, pas d’interruption : juste une parole qui s’épanche, se brise et tente de recomposer ce qui n’est plus. Dans un espace habité seulement par les corps et les voix, Clôture de l’amour se joue à vif. Une pièce où le verbe s’incarne en matière vivante, sculptée par le jeu. Stanislas Nordey et Audrey Bonnet signent une performance poignante, une partition où la moindre respiration compte, où le silence percute. Loin du naturalisme, ils·elles épousent la structure tranchante du discours, lui donnent chair et tension. Rambert capte la mécanique du déchirement avec une acuité redoutable. Il scrute l’effondrement des sentiments, la puissance du rejet et l’impossible apaisement. Pas d’effets superflus, pas d’artifices. Le texte, ciselé avec une précision chirurgicale, pousse l’actrice et l’acteur à l’extrême, jusqu’à l’épuisement. Face aux deux interprètes, le public est pris dans la véhémence de ce combat verbal. Il est incapable de détourner le regard, d’échapper à cette vérité nue qui s’impose. Clôture de l’amour est un moment de théâtre absolu, où la cruauté des mots se mêle à une troublante beauté. Une expérience radicale, qui laisse une empreinte durable bien au-delà du plateau.
Conférence mar 10 mar. 19h
RAMBERT
Pascal Rambert (1962) est auteur, metteur en scène, réalisateur et chorégraphe. En 2016, il reçoit le Prix du Théâtre de l'Académie Française pour l'ensemble de son œuvre. De 2007 à 2017, il dirige le T2G-Théâtre de Gennevilliers qu'il transforme en centre dramatique national de création contemporaine. Depuis 2017, il est associé au Théâtre des Bouffes du Nord, ainsi qu'au TNS depuis 2014 et au Piccolo Teatro de Milan depuis 2022. Sa pièce Clôture de l'amour (2011) connaît un succès mondial, jouée près de 200 fois et traduite en 23 langues. Elle reçoit en 2012 le Prix de la Meilleure création d'une pièce en langue française et le Grand Prix de littérature dramatique. Parmi ses créations majeures figurent Répétition (2014), Architecture (2019, Festival d'Avignon), et 3 annonciations (2020). Ses œuvres, produites par structure (subventionnée par le Ministère de la Culture), sont présentées internationalement à travers l'Europe, les Amériques, l'Asie et l'Afrique. Ses textes sont édités aux Solitaires intempestifs et traduits dans de nombreuses langues.
RENCE
AUTOUR
DU
SPECTACLE
RIQUE
Texte, conception, réalisation : Pascal Rambert
Avec : Audrey Bonnet et Stanislas Nordey
Parures : La Bourette
Musique : arrangement d’Alexandre Meyer de la chanson Happe (Alain Bashung - Jean Fauque), avec l’aimable autorisation des éditions Barclay/Universal, interprétée par un chœur d’enfants du Conservatoire du Pays de Montbéliard
Lumières : Pascal Rambert et Jean-François Besnard
Régie générale : Olivier Bourguignon
Direction de production : Pauline Roussille
Administration de production : Sabine Aznar
Production déléguée : structure production
Coproduction : Festival d’Avignon / Théâtre du Nord – Lille
Le texte de Clôture de l’amour est publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs
Clôture de l’amour a reçu le Prix du théâtre public au Palmarès du Théâtre 2013 – Dithea, le Prix de la Meilleure création d’une pièce en langue française par le Syndicat de la Critique 2012 et le Grand Prix de littérature dramatique du Centre national du Théâtre en octobre 2012
Visuels © Marc Domage