IL NE M’EST JAMAIS RIEN ARRIVÉ
JOHANNY BERT
Un corps qui raconte sans dire. Une voix qui se cherche dans les silences. Vincent Dedienne porte les mots extraits des journaux de Jean‑Luc Lagarce, dans une mise en scène pudique et incandescente de Johanny Bert. Une confidence traversée de lumière.
IL NE M’EST JAMAIS RIEN ARRIVÉ
JOHANNY BERT
Un corps qui raconte sans dire. Une voix qui se cherche dans les silences. Vincent Dedienne porte les mots extraits des journaux de Jean‑Luc Lagarce, dans une mise en scène pudique et incandescente de Johanny Bert. Une confidence traversée de lumière.
On croit souvent que les grands drames sont faits de cris, de chutes et de chaos. Mais parfois, tout tient dans une immobilité. Un aveu suspendu. Un homme qui dit : « Il ne m’est jamais rien arrivé ». Et dans cette phrase, tout bascule. Ce n’est pas une pièce que Jean-Luc Lagarce a écrite pour le théâtre. Ce sont des fragments de ses carnets intimes, rédigés entre 1977 et 1995. Une matière brute, tremblante, qui révèle les pensées d’un être confronté à la solitude, à la maladie, au deuil, à l’exil intérieur, mais aussi au désir d’exister, de comprendre, de créer. Des notes personnelles devenues, dans les mains de Johanny Bert, un seul en scène d’une force peu commune. Sur le plateau : Vincent Dedienne. Il n’imite pas Lagarce. Il ne joue pas un personnage. Il se tient là, au bord du silence, traversé par une langue qui hésite, bute, avance à tâtons. À ses côtés, une présence graphique accompagne le fil du récit, comme une ombre portée ou un souvenir qui s’efface. Quelqu’un parle, mais est-ce lui ? Est-ce une mémoire, un double, une projection ? Le doute imprègne l’espace. Jean‑Luc Lagarce a grandi à quelques kilomètres du lieu où ce spectacle est présenté. Sa parole, devenue aujourd’hui l’une des plus jouées de la scène francophone, revient ici dans sa dimension la plus intime. Bert, fidèle à sa manière d’inviter d’autres formes de présence dans ses créations, compose une évocation émouvante. Ce n’est pas un biopic, ni une hagiographie : c’est une tentative d’approche. Un hommage sensible.
BERT
Johanny Bert est metteur en scène, comédien et plasticien autodidacte dont le langage théâtral s'est construit de façon hybride et singulière au fil de ses rencontres artistiques. À 30 ans, il approfondit son travail sur la direction d'acteurs au Conservatoire National Supérieur de Paris et participe régulièrement à des laboratoires, notamment avec Joël Pommerat en août 2023. Ses créations naissent d'une nécessité intime et se réinventent à chaque spectacle en fonction de la dramaturgie. Il collabore avec de nombreux auteurs contemporains comme Marion Aubert, Stéphane Jaubertie, Magali Mougel, Guillaume Poix et Catherine Verlaguet. En 2021, il crée la performance Làoùtesyeuxseposent pour le Festival d'Avignon dans le cadre du programme « Vive le Sujet ! ». Son cycle de créations AMOUR(S) comprend notamment HEN cabaret insolent (2019), toujours en tournée nationale et internationale. En décembre 2022, il monte son premier opéra, La Flûte enchantée de Mozart, à l'Opéra national du Rhin. Sa compagnie, implantée à Clermont-Ferrand, est associée au Théâtre de La Croix Rousse à Lyon, au Théâtre 71 de Malakoff et au Sémaphore de Cébazat.
RIQUE
Mise en scène, scénographie et direction d’acteur·ices : Johanny Bert
Assistante à la mise en scène : Lucie Grunstein
Adaptation et interprétation : Vincent Dedienne
Dessinatrice au plateau : Irène Vignaud
Création lumières : Robin Laporte
Création costumes : Alma Bousquet
Vêtement : Agnès B
Production : Théâtre de l’Atelier
En partenariat avec : Le Théâtre de Romette
Visuels © Christophe Raynaud de Lage