Pris à partie, ils se réfugient dans la voiture d’une femme qui, bientôt, reconnaît l’un d’eux. Petits, ils avaient un jeu : lui se prenait pour un empereur et elle, avec d’autres enfants, obéissait aux ordres… Déjà venu à MA scène nationale avec Zoo, petit éloge de l’imperfection, Jean Le Peltier explore ici l’idée qu’on ne peut jamais totalement se mettre à la place de l’autre. Que nous habitons un endroit qu’on peut décrire comme un pays, bâti autour de récits intérieurs qu’on se fait à soi-même quand il s’agit de composer avec le monde… Pour cette création, le metteur en scène déploie, une nouvelle fois, sa poésie décalée, son innocence maîtrisée et son imaginaire sans limite. Sur le principe enfantin du « on n’a qu’à dire que… », la parole des quatre interprètes entrelace les situations, les époques, les différences et les points communs. A leurs côtés, on trouve des arbres danseurs ; des bûches qui portent des nœuds papillons, parce qu’elles pensent que l’élégance est une vertu cardinale ; un Sens Commun aux allures de cheval difforme... Un pays aux allures de conte romantique qui laisse la place à la sensation, à l’indistinct et à l’émotion.

Tarif

Coproduction

Jean Le Peltier est auteur, metteur en scène et comédien. On pourrait dire que ses spectacles sont des spectacles de théâtre performatif. Le théâtre performatif on pourrait dire que c’est comme du théâtre mais avec une petite différence. Ici la différence on pourrait dire que c’est l’utilisation généreuse de metalepses narratives. Les metalepses narratives on peut clairement dire qu’on ne sait pas ce que c’est. On pourrait dire que ça correspond à l’intrusion d’un narrateur dans son histoire, et aussi l’inverse. On pourrait dire pas mal de trucs. Poser un regard déshabitué sur des situations a priori banales et de leur chercher un nouveau sens, caché, implicite, rêvé, oublié, pour trouver ce qu’il y a d’un peu grandiose dans le simple, d’un peu précieux dans le naïf.

SORTIE
DE
RÉSIDENCE

Acteur et auteur, Jean Le Peltier conjugue plume et présence, injectant du jeu, de la naïveté et du savoir dans tous les interstices de la scène.

La Libre Belgique