On nous y raconte l’histoire de jeunes hommes qui se construisent et se débattent avec l’héritage culturel, les volontés de la tradition et les injonctions parfois contradictoires de la société. Sur la scène, huit interprètes, remarquables d’énergie et de sincérité, tous issus de milieux différents, s’adressent au public. Les stéréotypes sont exhibés pour mieux être démantelés. La langue est crue et n’oblitère aucun thème : la drague, le couple, le consentement, l’homosexualité, la paternité. Cet espace de parole laisse aussi une grande place aux corps. Les artistes y dansent le hip-hop comme s’il y allait de leur vie. C’est jouissif et joyeux. On ressort gonflé de confiance en la jeunesse et en nos mutations intimes.

Tarif: B

Bord plateau

Née en 1972, Julie Berès passe la plupart de son enfance en Afrique. Lorsqu’elle arrive en France, à 18 ans, c’est avec l’intention d’y poursuivre des études de philosophie. Mais le Festival d’Avignon, où ses parents l’amenaient chaque été, et la rencontre avec Ariane Mnouchkine, lors d’un stage de masques au Théâtre du Soleil, en décident autrement. En 1997 elle intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Avec Poudre !, qu’elle crée en 2001 au Théâtre National de Chaillot, Julie Berès fonde sa propre compagnie, Les Cambrioleurs. Dès ce premier spectacle, le ton est donné dans une mise en scène qui, comme l’écrit alors Libération, « mêle le féerique et le burlesque. »

Désireuse d’expérimenter une forme originale d’écriture scénique, Julie Berès propose à des interprètes, à des vidéastes, des plasticiens, circassiens, marionnettistes et musiciens de participer à un atelier commun. Ariel Goldenberg, alors directeur du Théâtre National de Chaillot fait une halte afin de découvrir ce travail en cours. Conquis, il décide de programmer Poudre ! premier spectacle de la compagnie. Poudre ! va permettre de sceller un partenariat fidèle et précieux pour la compagnie, qui facilitera en 2003 et 2004 les créations de Ou le lapin me tuera (à la Biennale Internationale de la Marionnette) et de E muet. Entre 2008 et aujourd’hui, les spectacles de la compagnie Les Cambrioleurs rencontrent une diffusion en constante progression.  Les Cambrioleurs est un pôle de création à géométrie variable, au sein duquel convergent des artistes divers, qui viennent associer leurs techniques et langages respectifs. L’atelier initial, qui fut à l’origine de la compagnie en 2001, s’est affiné, diversifié et enrichi. Mais c’est ce même esprit de recherche et de croisement des formes, qui continue d’animer les mises en scène de Julie Berès.

« Il n’existe nulle part un malheur étanche uniquement féminin, ni un avilissement qui blesse les filles sans éclabousser les pères. [...] »

Germaine Tillion

AVEC : Création du rôle : Bboy Junior (Junior Bosila), Natan Bouzy, Charmine Fariborzi, Alexandre

Liberati, Tigran Mekhitarian, Djamil Mohamed, Romain Scheiner, Mohamed Seddiki

En binôme avec : Saïd Ghanem, Guillaume Jacquemont

Conception et mise en scène : Julie Berès

Écriture et dramaturgie : Kevin Keiss, Julie Berès et Lisa Guez, avec la collaboration d’Alice Zeniter

Chorégraphe : Jessica Noita

Référentes artistiques : Alice Gozlan et Béatrice Chéramy

Création lumière : Kélig Le Bars assistée par Mathilde Domarle

Création son et musique : Colombine Jacquemont

Assistant à la composition : Martin Leterme

Scénographie : Goury

Création costumes : Caroline Tavernier et Marjolaine Mansot

Régie générale création : Quentin Maudet

Régie générale tournée : Alexis Poillot

Régie lumière tournée : Henri Coueignoux

Régie son tournée : Colombine Jacquemont et Antoine Frech

Régie plateau création : Dylan Plainchamp

Régie plateau tournée : Amina Rezig, Matthieu Maury et Florian Caraby


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