Salia Sanou retrace à travers une « comédie dansée » ambitieuse, le chemin du peuple afro-américain, de la servitude des champs de coton à l’assassinat de Georges Floyd.
Salia Sanou retrace à travers une « comédie dansée » ambitieuse, le chemin du peuple afro-américain, de la servitude des champs de coton à l’assassinat de Georges Floyd.
Huit danseurs, quatre chanteuses, l’écrivain Gaël Faye, le slammeur Capitaine Alexandre, et une création musicale signée Lokua Kanza, portent cette grande fresque semée de souffrance et d’espérance.
La clé de voûte de ce Rêve est bien sûr, le célèbre discours de Marin Luther King « I have a dream ». Elle suit l’évolution de la place donnée aux populations issues de l’esclavage et aux représentations du corps noir. Ce grand spectacle nous transporte en plusieurs tableaux d’un plateau jonché de fleurs de coton au Cotton Club, cabaret new yorkais des années 20, puis dans l’atmosphère des comédies musicales d’après la seconde guerre mondiale avant de passer aux tubes des années 70 signés James Brown ou Mory Kanté.
Le rythme et les gestes rayonnants des interprètes, les chants éclatants n’oublient pas pour autant les luttes pour l’égalité ou les droits civiques. Salia Sanou a su faire de cette épopée une chorégraphie de revendication et de réconciliation qui traverse les époques et les continents pour fêter la liberté.
Photo : © Laurent Philippe
De 2003 à 2008, Salia Sanou est artiste associé à la scène nationale de saint-Brieuc, avant d’être en résidence au Centre National de la Danse à Pantin de 2009 à 2010. Avec Seydou Boro, il crée la biennale Dialogue de corps à Ouagadougou ainsi que La Termitière, un Centre de développement chorégraphique ouvert en 2006 et qu’il dirige depuis.
En 2011, il fonde la compagnie Mouvement perpétuels implantée à Montpellier. D’une création à l’autre, il creuse la question des frontières et de l’altérité. Il crée Au-delà des frontières (2012), Clameur des arènes (2014) pour le festival Montpellier Danse et Doubaley le miroir en 2013. Du Désir d’horizons (2016), s’inspire des ateliers qu’il a conduit pendant 3 ans dans les camps de réfugiés maliens au nord du Burkina Faso. Pour Multiple-s (2018-19) il convie tour à tour trois artistes qui ont ponctué son parcours, la chorégraphe Germaine Acogny, la romancière Nancy Huston et le musicien Babx…
Depuis 2020, Salia Sanou est un artiste associé au Grand R Scène nationale de la Roche-sur-Yon.
RIQUE
Conception et chorégraphie : Salia Sanou
Musique : Lokua Kanza
Texte : Capitaine Alexandre et Gaël Faye
Vidéo : Gaël Bonnefon
Scénographie : Mathieu Lorry-Dupuy
Lumière : Marie-Christine Soma
Costumes : Mathilde Possoz
Avec : Lydie Alberto, Milane Cathala-Difabrizio, Ousséni Dabaré, Ange Fandoh, Virgine Hombel, Kevin Charlemagne Kabore,
Dominique Magloire, Elithia Rabenjamina, Marius Sawadogo, Akeem Washko, Siham Falhoune, Ida Faho
Régie générale : Denis Rateau
Régie lumière : Nathalie De Rosa
Régie son : Delphine Foussat
Direction de production : Stéphane Maisonneuve
Diffusion : Fatma Nakib
© Laurent Philippe
La musique, composée par le Congolais Lokua Kanza, enlace de ses mélodies des chansons écrites par Capitaine Alexandre et Gaël Faye, vibrantes comme du cristal. La danse, tout aussi centrale, déploie son désir de liberté et d’égalité, depuis les champs de coton jusqu’au cabaret jazz, dans un élan de ré-enchantement du réel.
La Terrasse